Sur la Meuse à vélo avec Mila et Denni (Un monde à vélo)

Mila et Denni, du blog Un Monde à Vélo, ont parcouru La Meuse à Vélo dans l’ambiance douce et fleurie du début de l’été. Escapade paisible, découvertes riches du patrimoine et de l’Histoire de la région ont accompagné leurs tours de roue le long du fleuve. Voici leur récit et coups de cœur.

La Meuse à Vélo, escapade apaisante

Pour découvrir un territoire, le vélo a toujours été notre mode de transport préféré. Ouverts sur le monde qui nous entoure, nous explorons des lieux dans lesquels nous n’aurions pas songé venir autrement. Villages et zones champêtres constituent aujourd’hui notre cure bien-être. C’est pourquoi les 450 km de La Meuse à Vélo nous ont séduits. Nous savions que nous allions découvrir de nombreuses merveilles insoupçonnées mais, surtout, nous retrouver dans des espaces naturels où nous allions observer le calme de la nature.

Sur ce territoire à l’Histoire riche et aux frontières mouvantes, nous sommes partis sur les traces des grands noms du passé comme Jeanne d’Arc, Diderot ou Arthur Rimbaud. Du sud au nord de l’itinéraire, nous avons vu la Meuse grandir au fil des kilomètres, nous laissant porter par cette promenade paisible vers la frontière belge.

Nous avons rejoint le point de départ de La Meuse à Vélo à Langres, une belle cité, riche d’un passé remontant jusqu’à l’époque gallo-romaine et aux remparts très bien préservés. Après s’être élancés à vélo, nous avons atteint la source du fleuve en quelques kilomètres et sommes restés admiratifs. Comment un si petit filet d’eau peut-il devenir un fleuve ?

Vue drone - boucles de la Meuse - Domrémy

En route pour La Meuse à vélo

Circourt-sur-Mouzon - falaises calcaires

Petite Cité de Caractère, patrimoine inestimable

Après avoir roulé au cœur de paysages vallonnés et dans les vallées la Meuse, nous avons commencé l’exploration des villages, situés parfois en hauteur, le long de l’itinéraire. Lorsque nous programmons nos voyages à vélo, nous établissons toujours une règle : compter 15% de kilomètres en plus de ceux estimés pour pouvoir quitter la véloroute régulièrement et nous laisser le temps de découvrir les divers points d’intérêts.

L’un de nos détours marquants a été celui de Bourmont, une Petite Cité de Caractère anciennement fortifiée. La virée nous a portés au Parc de la Roche, un site incroyable qui a connu de nombreuses évolutions au fil du temps. Un peu plus en hauteur du parc, la promenade du Cona nous a menés vers l’église Notre-Dame à l’ombre des tilleuls, nous offrant un superbe point de vue sur la vallée et les belles bâtisses Renaissance du village.

Plus loin, c’est Neufchâteau qui nous a révélé ses secrets. Jeanne d’Arc est déjà présente dans cette belle cité au patrimoine unique, car elle est venue s’y réfugier plusieurs fois avec sa famille. Pour apprécier pleinement les trésors cachés de la ville, il faut pousser les portes à l’occasion de visites guidées organisées par l’Office de Tourisme.

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Sur les traces de Jeanne d’Arc

À quelques kilomètres de Neufchâteau, Domrémy-la-Pucelle est une étape vraiment marquante, que l’on connaisse ou non l’histoire de Jeanne d’Arc. Héroïne du Moyen-Âge, c’est ici qu’elle est née et qu’elle a entendu les voix lui indiquant de délivrer la France de l’occupation anglaise. Sur les rives des méandres de la Meuse, les clins d'œil à sa présence et son courage sont nombreux.

Le long de la Meuse à Vélo, nous sommes passés devant l’impressionnante basilique du Bois-chenu qui a été édifiée à la mémoire de Jeanne d’Arc. Même s’il est de construction assez récente (fin 19e siècle), l’édifice est un véritable chef d'œuvre. À quelques tours de roue, nous visitons la maison d’enfance de Jeanne d’Arc complétée par un centre d’interprétation très intéressant sur l’histoire de l’héroïne.

La mémoire de la Grande Guerre

À Verdun, le devoir de mémoire nous a poussés à monter vers le champ de bataille tristement célèbre. Le mémorial dédié à cette offensive qui a duré près d’un an nous a laissé au bord des larmes. Les conditions de vie insoutenables des soldats y sont relatées avec pédagogie mais aussi une vérité difficile à cerner, tant elle paraît inhumaine.

À vélo, le champ de bataille se visite aisément. Il est étonnant de constater que nous avons apprécié cette balade paisible dans ce linceul naturel couvrant les 90 000 soldats qui n’ont pas pu être enterrés et sont restés ici, sous ces arbres. Une tranquillité qui contraste avec les traces laissées sur ces terres hachées par les tirs d’artillerie, toujours bien présentes et impressionnantes.

Verdun, petite ville agréable des bords de Meuse, semble loin de la bataille qui a frappé ses environs, même si quelques lieux de mémoire y font référence. Avec ses divers monuments historiques, sa cathédrale, ses remparts, ses terrasses et son petit port de plaisance, les lieux ont tout pour séduire. Nous avons particulièrement apprécié notre séjour à la Maison Mirabeau, une magnifique chambre d’hôtes confortable aux abords du centre-ville.

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Châteaux forts, remparts et citadelles

En remontant plus au nord, l’architecture a évolué. À Mouzon, nous avons exploré l’impressionnante église abbatiale Notre-Dame, ainsi que la porte de Bourgogne, vestige des anciennes fortifications. Mouzon signifie aussi le début de la Trans-Ardennes, une voie verte le long de la Meuse que nous avons empruntée jusqu’à Givet.

Le long de la voie verte, Sedan est apparue. Abritant le plus vaste château fort d’Europe, la ville mérite le détour. Non loin, Charleville-Mézières est une ville unique qui conserve deux centre-villes. Autrefois Mézières était cernée de remparts qui lui ont valu le surnom de “Carcassonne du Nord”. La place Ducale, côté Charleville, est un chef-d'œuvre de la Renaissance signifiant la porte d’entrée sur le massif de l’Ardenne.

Les paysages changent au cœur du massif, les villages sont désormais lovés aux bord de Meuse. C’est le cas de Monthermé, surnommée “la Perle de la Meuse”, splendide, logée au cœur d’une boucle du fleuve. Givet a signé la fin de notre voyage avec l’approche de la frontière belge. Sa vaste citadelle dominant la ville est impressionnante. La ville se prête à la déambulation avec ses jolies ruelles pavées et ses bars aux bords du fleuve, une belle conclusion pour ce séjour.

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Des paysages naturels le long de la Meuse à Vélo

Entre vallées, collines, zones champêtres, falaises et pelouses de calcaires et petites montagnes arborées plus au nord, La Meuse à Vélo nous a régalés par la variété de ses paysages. L’itinérance douce nous a offert le plaisir quotidien d’observer les animaux que nous n’aurions pas vus si nous étions en voiture. Hérons, rapaces et oiseaux de couleurs et espèces variées nous ont accompagnés.

Plus au nord, nous avons beaucoup apprécié évoluer au cœur des paysages du massif ardennais. Le long des boucles de la Meuse, encastrées entre ces collines culminant en moyenne à 400 m d’altitude, les points de vue étaient magiques. Nous n’avions qu’une seule envie, nous séparer de nos vélos pour aller marcher quelques jours dans ces massifs verdoyants. Une belle excuse pour revenir, aussitôt que possible, découvrir tous ces territoires magnifiques.

Et vous ? Qu’attendez-vous pour prendre votre vélo et venir découvrir La Meuse à Vélo ?